Clinique St-Vincent en cas d’urgence : 03.81.48.28.28

INTRODUCTION

Une intervention chirurgicale n’est souhaitable pour une sciatique par hernie discale que :
  • si le traitement médical, mis en œuvre de manière adaptée (anti-inflammatoires, antalgiques, myorelaxants, éventuellement infiltration, corset), et pendant le temps nécessaire (4 à 8 semaines) est insuffisant à soulager la douleur ;
  • s’il existe une situation relevant de l’urgence : déficit moteur (sciatique paralysante), douleur intolérable non soulagée par la morphine (sciatique hyperalgique), syndrôme de la «queue de cheval» entraînant des troubles périnéaux, sphinctériens, en particulier urinaires.
Une hernie discale découverte sur le scanner ou l’IRM, et ne donnant aucun symptôme, ne doit pas conduire à une intervention. L’élément principal conduisant à proposer une intervention, en dehors des situations d’urgence décrites ci-dessus, est l’intolérance du patient à la douleur.

Les buts et bénéfices escomptés

Le but de l’intervention est de libérer («décoincer») la racine nerveuse comprimée, et de faire disparaître la douleur sciatique ; ce but est obtenu dans environ 85 % des cas. Il n’est jamais possible d’assurer que les troubles sensitifs ou moteurs disparaîtront complètement : la racine nerveuse peut avoir été comprimée trop ou trop longtemps et avoir été abîmée. L’intervention ne «remet pas le disque à neuf» ; les lésions de dégénérescence discale persiste- ront, et une partie plus ou moins importante des douleurs lombaires persistera après l’intervention. Aucune intervention ne remet l’organisme «à neuf». Aucun résultat n’est jamais garanti à 100%.

L'intervention

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Elle a pour but de libérer la racine nerveuse de la compression et se déroule le plus souvent sous anesthésie générale. Le chirurgien accède au disque par une courte incision (3 à 4 cm), en écartant latéralement la ou les racines ; il retire la hernie discale, vide le centre du disque, pour éviter qu’un fragment libre ne se mobilise et entraîne une récidive de la compression. Le disque n’est jamais entièrement enlevé.

La libération de la racine exige parfois un geste de libération complémentaire («grigno- tage») si des éléments osseux contribuent à la compression de la racine. Il est parfois nécessaire, lorsque la situation de la hernie l’impose, d’en- lever une partie de la vertèbre (foraminotomie, arthrectomie, laminec- tomie) pour libérer convenablement la ou les racines comprimées. Une transfusion n’est habituellement pas nécessaire.

Une intervention chirurgicale laisse toujours des traces cicatricielles, su- perficielles et profondes.

Les suites de l'intervention

Les suites de l’intervention sont peu douloureuses, bien contrôlées par le traitement analgésique. La douleur sciatique disparaît soit dès le réveil, soit après quelques jours ; la paralysie demande au moins plusieurs jours à récupérer ; les troubles de la sensibilité demandent souvent plusieurs semaines avant de régresser. Une récupération complète des troubles sensitifs ou moteurs n’est jamais certaine.

Le lever est possible dès le soir ou le lendemain de l’intervention. Si un drain a été placé, il sera retiré le lendemain ou le surlendemain de l’intervention. Le retour à domicile est possible après 1 à 4 jours. La marche est recommandée. Il faut éviter la voiture pendant 3 semaines. L’arrêt de travail est -selon les professions- de 4 semai- nes à 3 mois, parfois plus.

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Source : Ce contenu est issu de la Société Française de Chirurgie du Rachis

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  • Publié le 23 mars 2020
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